Risque de sanction ou risque de perte économique : le dilemme des entreprises face à la corruption
Groupe "[Fermé] Club Risques"
Longtemps, le principe de régulation de l’activité économique a été limité aux secteurs de la banque, de l’assurance et de la pharmacie. Avec la montée en puissance d’un cadre normatif mondial anticorruption, la régulation s’est étendue à tous les secteurs et affecte toutes les entreprises, internationales ou non, grandes ou petites.
La sévérité accrue des autorités de différents pays avec l’augmentation du montant des sanctions a rendu vitale pour les entreprises l’intégration de la norme anticorruption dans leur stratégie. Or la norme modifie leur rôle : pour lutter contre la corruption, les États leur imposent de lourdes exigences de probité, éventuellement au détriment de leurs intérêts immédiats, et en font des agents de la normalisation mondiale.
Quoi qu’elles pensent de ce nouveau rôle, les entreprises doivent s’y adapter et concilier deux impératifs : la maximisation des profits d’un côté, le développement de l’intégrité de l’autre. Avec des limites dans les deux cas :
- la maximisation des profits risque de nuire à la pérennité, en cas de sanction,
- le développement de l’intégrité risque de nuire à la création de valeur, en cas de perte de marché ou de partenaire.
Pour évaluer les risques, on doit se demander si le vice est toujours puni et la vertu toujours récompensée ; au-delà de l’aspect moral, cette question soulève de nombreux enjeux économiques. C’est ce que nous examinerons au cours de cette conférence.
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Mardi 12 janvier 2021
19h00
- 20h30
(GMT +2)
Date d'échéance des inscriptions : 12 janvier
L'événement est organisé en ligne
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Gratuit
Inscriptions closes
Dirigeante fondatrice de Iktinos, société d’études et de conseils en gouvernance et compliance, Secrétaire générale du think tank France Audacieuse, Nathalie Kaleski est l’auteur d’une étude sur Les Entreprises face au défi de l’anticorruption (décembre 2018) pour l’Institut Friedland, think tank de la CCI Paris-Ile-de-France.
Auparavant, après avoir travaillé au sein du Secrétariat général d’une banque, elle a été Avocat au Barreau de Paris, avant de devenir Directrice juridique puis Directrice générale d’une société de gestion de droits musicaux.
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