« Industrialisation du Droit » : un vecteur caché de conquête ?

Suat Topsu, Président Erganeo, Professeur à l’Université de Paris Saclay

Sylvain Staub, Président Data Legal Drive

Alain Garnier, Président Jamespot

Philippe Ginestié, Avocat Fondateur de Ginestie Magellan Paley-Vincent, Dirigeant Fondateur Ginerativ

Grégoire Hanquier, Directeur Juridique Data Legal Drive

Véronique Chapuis, directrice du programme d’Intelligence Juridique EGE, Fondatrice LEX Colibri

Résumé :

Le développement du numérique et de l’intelligence artificielle font émerger des outils et des systèmes qui offrent des possibilités formidables tout en apportant des transformations profondes car ils permettent à des niveaux macro ou micro, les échanges sans frontières via le web, l’engagement à distance (ex : signature électronique), l’extraction et l’analyse de données ou d’images à partir de supports divers (ex : e-discovery), le transfert instantané de ces données dans un ou plusieurs pays, l’automatisation de certaines tâches juridiques et administratives. Ces progrès ne doivent pas occulter certains enjeux qui ont été progressivement mis en lumière dont la situation quasi monopolistique des GAFAM, la promulgation de lois légitimant l’accès d’un état étranger aux données (ex : Cloud Act), les divergences vis à vis des données personnelles, l’impossibilité du web de respecter le droit à l’oubli, et surtout les effets induits de l’industrialisation du tertiaire sur nos valeurs fondamentales (ex : via les Legal et Reg Tech).

Ainsi, les enjeux de souveraineté devraient prendre le pas sur les questions de compétitivité. Des solutions sont à construire pour préserver cette souveraineté, peut-être plus complexes que le calibrage de l’écart entre les rails pour éviter les conquêtes par le train, mais aussi pour faire émerger des champions en France.

En quoi l’industrie numérique est-elle une voie de conquête ?

Pourquoi et comment créer des champions en France ?

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