La fraude sociale à l'ombre du Covid19 : la théorie du ruissellement frauduleux ?

"La fraude non détectée se chiffre entre 14 et 45 milliards d'euros"

C'est la face émergée de l'iceberg, puisque par définition ce n'est que la fraude qui a été détectée et dont le préjudice a été réparé. En réalité, au sein des différents organismes de prestations sociales il existerait une fraude qui n'est pas détectée et qui représente des montants importants. Selon des études déjà menées cela se chiffre entre 14 et 45 milliards d'euros.

Le juge Charles Prats est sans doute le Français le mieux informé sur la fraude aux prestations sociales : une expérience de 25 ans de lutte contre la fraude, commencée comme inspecteur des douanes, puis juge d’instruction pendant cinq ans, et ensuite premier magistrat de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF) depuis la création de cette Délégation en 2008 jusqu’en 2012, année où il a été nommé vice-président du tribunal de Paris.

Charles Prats s’insurge contre la collusion entre les administrations, notamment celles de la Sécurité sociale, les syndicats, de nombreux parlementaires et la quasi-totalité des médias, qui affirment que la fraude aux prestations sociales n’existe pratiquement pas et que la combattre c’est « fliquer les pauvres ».

Ainsi, les enjeux financiers liés à la fraude sociale se sont invités dans la campagne présidentielle. Des solutions sont à construire pour lutter contre cette fraude, peut-être la biométrie ou le data-mining…