Un nouveau docteur à l'AEGE : la soutenance de thèse de Floriane Galeazzi P17

Le 3 juin 2015 après-midi, Floriane Galeazzi (P17) consultante en affaires publiques et chercheur au GRHis a présenté sa thèse pour l’obtention du grade de docteur en histoire contemporaine intitulée « La France et la réforme du Système monétaire international (1961-1987) le rôle des experts du WP3 de l’OCDE ».

Le Jury était présidé par Eric Bussière, Professeur des Universités, détenteur de la chaire Jean Monnet à l’université Paris IV (Sorbonne). Etaient également présents, Laure Quenouelle-Corre, directrice de recherche au CNRS, Matthieu Leimbgruber, Professeur des universités de l’université de Genève et Harold James, Professeur à l’université de Princeton. Dirigée par le Professeur Olivier Feiertag, cette thèse rédigée sur 5 ans a été accueillie comme un travail ambitieux dans l’étude de la France au sein des organisations internationales.

Cette recherche a pour sujet l’histoire du rôle joué par la France dans la réforme, souvent tentée du XXe au XXIe siècle, rarement aboutie, du «système monétaire international». Cette histoire est étudiée de 1961 à 1987, c’est-à-dire des premiers craquements du système de Bretton-Woods aux accords du Louvres, ultime tentative pour reconstruire un système monétaire international avant d’opter pour l’unification économique et monétaire européenne.

Ces évolutions sont analysées à partir d’un point d’observation privilégié : le groupe d’experts transnational que constitue durant toute cette période le «Groupe de Travail n°3» de l’OCDE. Cette étude se fonde sur divers fonds d’archives nationaux (ministère des Finances,Banque de France, Réserve Fédérale Américaine) et internationaux (OCDE), à des interviews d’anciens hauts fonctionnaires ainsi qu’à plusieurs témoignages et archives publiées.

Il en ressort que l’influence du groupe de Travail n°3 fluctue en fonction du contexte monétaire international de sa création en 1961 au krach de 1987. Dans ce récit, les marchés financiers apparaissent comme le nouvel acteur incontournable de l’économie. En moins de dix ans, ils ont pris une place prédominante dans le fonctionnement des économies nationales et dans la régulation de l’économie mondiale. Le WP3 apparaît dominé par les positions nationales, celle de la France résulte d’une part, de la conviction profonde des autorités monétaires, que l’interventionnisme a un effet stabilisateur et joue efficacement sur la conduite des marchés, et d’autre part, de leur attachement aux droits régaliens fondamentaux.