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AEGE - Le réseau d'experts en intelligence économique

L'actu politique du 1er Juin 2021

01 juin 2021 Revue de presse
Publié par Jaëlle NOUVEL
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CLUB RELATIONS PUBLIQUES
Chaque semaine, toute l'information politique.                         N°26           1er Juin 2021
A LA UNE
 

Interview de Macron dans Zadig : entre vision de la France et évocation de ses racines

En vue de l’élection présidentielle de 2022, le président Emmanuel Macron a accordé un entretien fleuve dans le trimestriel Zadig. Dans une première partie, il évoque sa géographie personnelle. Cette évocation n’est pas anodine car il veut faire taire l’accusation venant de la droite sur sa supposée déconnexion des territoires. Ainsi, sa géographie personnelle commence dans sa Picardie natale puis se poursuit dans les Hautes-Pyrénées chez sa grand-mère. Pour lui, ce département représente son “autre centre de gravité”. Il exprime un fort attachement à Marseille qui pour lui est une ville “extraordinairement attachante”. Enfin, sa géographie se termine en Seine-Saint-Denis. Pour lui, ce département très défavorisé représente un fort potentiel en raison du nombre de créations de startups. Pour lui, “il ne manque que la mer pour en faire la Californie”. Cette dernière phrase a soulevé la polémique car de nombreux élus et personnalités ont rappelé au président le manque de solidarité dont fait preuve l’Etat envers ce département et l’insécurité qui sévit. 
Il décrit la France comme un pays en proie aux corporatismes. Pour lui, seul l’esprit collectif peut y mettre fin. Ensuite, il évoque l’identité française que le président n’est pas figée mais une volonté de chaque jour. L’immigration africaine est selon ses propos “une chance pour notre pays”. 
Selon le président, il n’a pas été surpris par le Mouvement des Gilets jaunes car il avait pronostiqué ses racines dans son livre programme Révolution mais regrette le retour de la violence politique. Ce mouvement serait une conséquence de la désindustrialisation du pays, de la fermeture des services publics et des entreprises. Les Gilets jaunes se seraient révoltés contre leur décrochage et d’une impression de trahison démocratique. 

Langues régionales : l’exécutif tente de calmer la gronde

La censure de l’article 2, ouvrant la possibilité de l’enseignement immersif en langues régionales, par le Conseil constitutionnel a rouvert le débat sur un enjeu hautement inflammable à moins d’un mois des régionales à savoir les identités régionales. Pour comprendre cette polémique, il faut revenir à sa genèse. 
L’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi du député breton Paul Molac contre l’avis du gouvernement sur l’enseignement immersif en langues régionales. Ce vote a fortement déplu au ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer qui a convaincu une poignée de députés fidèles à sa cause de déposer un recours auprès du Conseil constitutionnel. La haute instance lui a donné raison sur la base de l’article 2  de la Constitution qui précise que “La langue de la République est le français”.
Cette censure a immédiatement provoqué une vaste gronde en Bretagne, Alsace, Occitanie, Corse et dans le Nord, mais aussi au sein de la majorité. Ainsi, des milliers de manifestants ont protesté contre cette censure. 
Dans la majorité présidentielle, on s’inquiète des possibles répercussions de cette censure sur les régionales notamment en Bretagne, une des seules régions jugées gagnables par LREM. Au gouvernement, les fervents défenseurs des langues régionales comme Jean-Yves Le Drian et François Bayrou ont fait entendre leur voix. Ils ont appelé l’exécutif à prendre des disposition
Pour tenter de calmer la grogne, le Premier ministre Jean Castex a indiqué à l’Assemblée nationale qu’il lancerait une mission qui aura pour objectif de faire des préconisations puis qu’il recevrait l’ensemble des représentants des établissements d’enseignement en langues régionales.
Le président lui a emboîté le pas en déclarant qu’il demandera au gouvernement et au Parlement de trouver les moyens de garantir la transmission de cette diversité linguistique dans le respect des cadres pédagogiques largement reconnus. 
 

Darmanin relance la campagne de Pulvar en Ile-de-France et agace la majorité

Les propos d’Audrey Pulvar sur la police ont déclenché la colère du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, celui-ci a annoncé qu’il déposerait plainte contre la candidate PS en Ile-de-France. Audrey Pulvar a répliqué en annonçant par le biais de ses avocats qu’elle déposerait 
elle-aussi plainte pour diffamation. 
Pour fonder sa plainte, le ministre de l’Intérieur se basait sur des propos antérieurs mais qui sont aujourd’hui prescrits. Face à ce fondement juridique bancal, le ministre a tenté de calmer le jeu en proposant à Audrey Pulvar de la rencontrer. La candidate a accepté mais a précisé qu’elle le rencontrera à condition qu’il retire sa plainte. 
Cette manœuvre du ministre a scandalisé la gauche qui a dénoncé un excès de pouvoir à l’encontre d’une candidate alors que par sa fonction il est le garant de la bonne tenue des scrutins. Sa volonté de porter plainte a eu pour principale mérite de ressouder la gauche entre elle alors qu’elle est fort désunie à l’approche de la future élection présidentielle.
Ce geste de Darmanin n’est pas sans arrière-pensées politiques. La candidate de la tête de liste PS en Ile-de-France a finit par atteindre la barre fatidique des 10%, seuil pour se maintenir au second tour. Si au soir du premier tour, Audrey Pulvar ne réalisait pas un score au-dessus des 10%, elle ouvrait un boulevard à la présidente sortante Valérie Pécresse pour sa réélection. Or, Valérie Pécresse commence à inquiéter de plus en plus la macronie en vue de 2022. Ainsi, la manœuvre du ministre de l’Intérieur est très claire : relancer la candidature d’Audrey Pulvar pour qu’elle regagne du terrain face à la présidente sortante dans le but qu’elle n’apparaisse plus comme l’ultra-favorite du scrutin du mois de juin. 
L’objectif de Gérald Darmanin a été réalisé en partie puisque la gauche à défaut de s’unir pour 2022 s’est rangée derrière Audrey Pulvar pour la soutenir. Même Anne Hidalgo a pris sa défense alors qu’il est de notoriété publique qu’elle entretient de plus en plus des rapports tendus avec son adjointe à l’agriculture suite à ses propos sur les réunions interdites à des blancs. 
Mais, le ministre de l’Intérieur laisse des plumes au sein de la majorité présidentielle. De nombreux élus ont diversement apprécié son opération politique. Il compte de plus de plus de détracteurs notamment à l’intérieur de l’aile gauche de la majorité qui a désapprouvé son initiative. Sous couvert d’anonymat, un ministre a jugé “maladroite” son opération mais la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a exprimé publiquement sa désapprobation en déclarant : “Le débat politique peut très bien se passer des tribunaux”. 

Manuel Valls  : de retour dans l’arène politique française ?

L’ancien Premier ministre Manuel Valls vient de démissionner de son mandat de conseiller municipal à Barcelone. En 2018, il avait quitté la vie politique française pour se présenter à l’élection municipale à Barcelone en vue de barrer la route aux indépendantistes catalans.
Ayant perdu son objectif initial de devenir maire de Barcelone, il a pu toutefois entraver les indépendantistes catalans de contrôler la mairie. 
Son avenir politique en Espagne ayant pris fin, il vient de décider de revenir dans l’arène politique française suite à une interview dans Le Figaro : “Oui, décidément, la France coule dans mes veines”. 
La perspective de son retour est accueillie de façon mitigée. Au sein de la majorité, certains se méfient et considèrent qu’il aurait des ambitions cachées pour 2022. D’autres, sont enthousiastes car ils considèrent qu’il pourra prêter main-forte pour défendre les valeurs républicaines en combattant les adversaires de la laïcité et les partisans de l’islamisme politique. Ainsi, pour eux, il sera d’une grande aide pour le président Macron durant sa campagne présidentielle. Dans cette optique, il deviendrait dans un premier temps membre du parti incarnant l’aile gauche de la majorité Territoires de Progrès puis dans un deuxième temps, il en prendrait la présidence. 
 
LE BRIEF POLITIQUE

Sécurité


Beauvau de la sécurité : Ce jeudi 27 mai, le Beauvau de la sécurité qui a réuni le garde des Sceaux et les syndicats de police et de gendarmerie, s’est déroulé dans un climat tendu, huit jours après un rassemblement polémique près de l’Assemblée nationale. Les représentants des forces de l’ordre ont demandé une réponse pénale beaucoup plus ferme à l’encontre de ceux qui portent atteinte à leur intégrité physique. Pourtant, nombreux sont les magistrats qui se sont avoués meurtris par ces accusations de laxisme et pointent du doigt le manque de solidité de certaines enquêtes des policiers.
La députée LFI de l'Ariège, poussée au sol par un policier lors d'une manifestation à Paris : C’est en participant ce jeudi 27 mai au rassemblement organisé par la Confédération Paysanne devant les locaux de la direction générale de Pôle Emploi à Paris que le député de l'Ariège, Bénédicte Taurine, a été poussée au sol par un policier. Dans une vidéo tournée par l'AFP, relayée par de nombreux médias, on voit distinctement un policier pousser dans le dos la parlementaire. Le parquet de Paris a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique"

Affaires étrangères


Emmanuel Macron au Rwanda : Le président français Emmanuel Macron vient d’effectuer sa première visite d’État au Rwanda. Son passage a été marqué par le discours formel qu’il a tenu sur le génocide des Tutsis. Le président de la République française a adressé des excuses pour l’implication de la France pendant le génocide de 1994 contre les Tutsis. Il a également exprimé sa volonté de combattre l’idéologie et le déni du génocide afin de favoriser des relations plus fortes avec le Rwanda. Le discours du chef de l'État a été bien accueilli à Kigali, ouvrant la voie à une réconciliation vingt-sept ans après la tragédie.

Outre-mer


Nouvelle-Calédonie: la question de la date du troisième référendum au centre du débat : La date du troisième référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie reste centrale. Lundi 31 mai, les acteurs politiques de Nouvelle-Calédonie ont été invités par Jean Castex pour tenir des discussions autour des implications du Oui et du Non à l'indépendance aux ministères des Outre-mer, des Affaires Étrangères et à l'Assemblée nationale.
 
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  Par Pierre-Louis Julien & Jaëlle Nouvel  

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